samedi 21 septembre 2013

The Mackintosh man "Le piège" (John Huston, 1973)


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A sa première vision, The Mackintosh man est un film un peu décevant. Décevant au regard de ce que son affiche promettait :  un thriller d'espionnage réalisé par le maître John Huston et ayant pour héros, l'acteur le plus cool du monde (avec Steve McQueen), Paul Newman, confronté à l'un des plus célèbres "méchants" de l'histoire d'Hollywood, James Mason. En prime, une actrice française très en vogue en ce début des 70's, Dominique Sanda et la musique de Maurice Jarre.  
Car le manque de rythme, une ambiance glaciale et une intrigue plutôt opaque font que le spectateur peut avoir un certain mal à rentrer dans le film. Mais The Mackintosh man a néanmoins quelques aspects très sympathiques ainsi que de bonnes idées de réalisation. 
D'abord, Huston maîtrise parfaitement toutes les scènes d'action telles le vol, la fuite dans le métro londonien, l'évasion et enfin surtout la poursuite dans les paysages si atypiques de la campagne et des marécages d'Irlande. Cette séquence constitue véritablement le clou du film et vaut à elle seul le visionnage. 
Fidèle à ses habitudes, John Huston s'est surement offert du bon temps en tournant dans son pays d'origine, qu'il filme avec maestria et beaucoup d'affection, en rendant parfaitement l'ambiance d'un petit village irlandais.

Le problème n'est pas dans la réalisation mais dans un scénario bancale, à mi-chemin entre le divertissement (souhaité par son auteur officiel, Walter Hill, qui envisageait un film façon La mort aux trousses, déjà avec James Mason dans le rôle du vilain), et la vision de John Huston revennant pour l'occasion au monde de l'espionnage - 3 ans seulement après The Kremlin Letter

Ayant le dernier mot, Huston réécrivit en partie le scénario et ce jusque pendant le tournage.
Walter Hill ne pourra que constater : "J'ai écrit 60% de la première moitié, après cela il n'y a plus rien de moi".

Il y avait pourtant matière à faire un film passionnant en adaptant le roman de Desmond Bagley (The Freedom Trap), lui-même inspiré de l’histoire vraie d'un agent double soviétique, George Blake, infiltré au sein du MI6 britannique. Démasqué, jugé et condamné en 1961 à quarante-deux ans de détention, il fut emprisonné, mais réussit à s'enfuir de la prison de Wormwood Scrubs en 1966 et se réfugia en URSS où il devint un héros et où il vit toujours. 
George Blake est l'un des agents qui a miné la confiance des Britanniques dans le MI6 pendant des décennies.

De toute cette histoire authentique autour de la guerre froide, on ne retrouve malheureusement pas grand chose dans le film où il est d'abord question de trafic de diamants par le service des postes, prétexte pour infiltrer un réseau d'espions. Mais l'intrigue restera néanmoins opaque jusqu'à la fin, pouvant laisser le spectateur au bord du chemin en raison d'un scénario aussi peu abouti que superficiel au bout du compte.

Heureusement, et c'est là le grand atout du film, on se raccroche à un Paul Newman/Rearden au sommet, entre sérieux et décontraction. 
 
Son charisme permet à Huston de distiller toute son ironie et de se moquer des divertissements d'espionnage, James Bond en premier lieu ("- What is the most outstanding property of the diamond?" Newman/Rearden : "- It’s forever.") et peut-être même - pure supposition - de Chapeau melon et bottes de cuir (via les attitudes et les dialogues un poil surréalistes entre Paul Newman et Dominique Sanda, dont c'est ici le premier rôle américain mais qui ne semble pas vraiment à l'aise).  

Pour John Huston, le monde de l'espionnage est comme l'enfer, donc à l'opposé de ces productions légères. D'où beaucoup de cynisme et de clins d’œil moqueurs distillés en douce par le charme de sa star (avec qui il avait travaillé précédemment en très bonne entente sur The life and times of Judge Roy Bean).

Dans ses mémoires (An open book), John Huston affirmera que The Mackintosh man aurait pu être un très bon film si le scénario avait été finalisé plus en amont. On ne peut que lui donner raison. Malheureusement.

La fièvre du samedi soir (1977)


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Vu pour la première fois en salle (et de plus en version restaurée) ces jours-ci, ce qui est une expérience à part très différente d'un visionnage chez soi devant la télé
Et en salle, ce film fait toujours son effet, toutes générations confondues, preuve qu'il est un classique populaire intemporel bien qu'il soit très daté . Et justement, sous une superficialité (musique, danse et romance au scénario très banal), il constitue une chronique très réussie de cette période de la fin des 70's, entre crise de l'énergie et morosité, et remise en question de tout un système de valeurs (religion, sexualité, patriarcat, minorités, féminisme..).
Dès les premières images du générique, on y est, projeté 35 ans en arrière dans un New-York crasseux, rétrograde et sans espoir.
De plus, la mise en scène de John Badham est très élégante, insufflant de la légèreté dans ce contexte sombre post-Serpico et donnant toute sa place à la musique désormais légendaire et un John Travolta d'un magnétisme total (et en même temps très touchant), dans le rôle de sa vie (malgré Grease, Pulp Fiction, Blow out). Bref aucune condescendance à avoir devant ce classique populaire (la condescendance et le snobisme sont les dernières choses dont a besoin le petit monde des cinéphiles..) !

Age of Consent (1969)


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Difficile au premier abord de réaliser que ce film est celui du maitre du Technicolor et auteur des Chaussons rouges et de Colonel Blimp tant ce film semble différent. Avant-dernier film de Michael Powell, Age of consent est stylistiquement beaucoup moins puissant mais n'en ai pas moins un très très bon film. A cela essentiellement deux raisons : James Mason (en mode 'vacances' comme on l'a rarement vu) Et Helen Mirren (alors inconnue et dont c'est le premier film à 24 ans) absolument incroyable dans ce rôle de sauvageonne qui s'éveille à elle-même par le regard d'un peintre dépressif, qui lui aussi retrouvera la vie (dans tous les sens du terme..) et l'inspiration.

Les seconds rôles en revanche sont totalement déphasés et grand-guignolesques (la grand-mère ressemble à une sorcière de Walt Disney, le pote/escroc joué par Jack McGowran, à un gentil couillon et Frank Thring sorti tout droit de Ben-Hur) comme s'il y avait deux films en un.. l'un burlesque (avec Godfrey le chien notamment, qui ferait pâlir Uggie de jalousie) et l'autre intimiste.

On pense un peu au Sauvage de Jean Paul Rappeneau tellement les thématiques de départ sont proches (comme Montand dans Le Sauvage, Mason est un artiste qui a perdu l'inspiration et le goût de vivre en société). Néanmoins, si Rappeneau privilégie la comédie, Powell lui verse davantage dans le naturalisme (des décors de lagon magnifiques) et la sensualité (si on m'avait dit que je trouverai un jour sexy en diable l'actrice de The queen et de Mosquito Coast..).
Son évocation de la fin de vie du peintre australien Norman Lindsay (mort en.. 1969 justement) est un prétexte pour filmer décors et corps comme un artiste, et en ce sens on retrouve le Powell du Narcisse noir ou du Voyeur.
Au contraire du personnage de Mason, Helen Mirren/Cora est une jeune fille totalement nature mais terriblement attachante (censée être mineure alors que Mirren a 24 ans, mais son talent fait le reste) et qui ne rêve que de partir de son île paradisiaque pour aller à la ville (Brisbane) faire coiffeuse, et surtout s'émanciper de sa grand-mère hystérique et rétrograde.

Au final, c'est donc typiquement le genre de film imparfait mais pour lequel on peut avoir beaucoup d'affection.
C'est en même temps un feel good movie.. vous en avez marre de la vie contemporaine et des cons ?.. gardez espoir, une éclaircie peut toujours arriver et la vie reprendre le dessus. Le soleil est d'ailleurs un acteur à part entière du film, il est même représenté par une scie circulaire !

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Dispo en Z1 avec STF.

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mercredi 18 septembre 2013

Un dimanche à la campagne (1984)



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Moments magnifiques, dialogues et voix off qui résonnent ..

"il regardait son tableau et cherchait des secrets dans le rouge d'un coussin, dans le pli d'une tenture avec une envie si féroce de les découvrir qu'il se sentait toujours jeune, et avec une certitude si totale, si amère de ne rien trouver, qu'il se sentait très vieux."

Michel Aumont est magnifique dans ce film dont certaines thématiques familiales feront échos 12 ans plus tard dans Un Air de famille (avec Jean-Pierre Bacri dans un rôle très proche par certains côtés) et 25 ans plus tard dans Les invités de mon père, avec le même Michel Aumont, cette fois-ci dans le rôle du père. Les films sont assez différents mais leur discours sur la famille -les relations frères-soeurs-père- est assez proche. La scène de dispute autour des châles de Sabine Azéma est notamment révélatrice. Dans le film de Klapisch, Bacri doit lui faire face non pas à une sœur "chouchou" du père et affichant sa modernité comme Azéma dans Un dimanche à la campagne, mais à un frère (Wladimir Yordanoff) qui "a réussit", du genre n°2 de chez Binet (:lol:) .

lundi 16 septembre 2013

Kick Ass 2 (2013)



J'ai finalement craqué et décider de voir cette suite si mal reçu par les amateurs du premier opus..

J'avais très peur suite aux différents avis très négatifs et pour le coup cela a été une très bonne surprise. Comme quoi des fois le fait d'entendre beaucoup de mal d'un film est un + pour l'apprécier.
Bon clairement c'est moins bon que le 1er mais ça me paraît normal, comme dans toutes les suites, il y a l'originalité en moins et donc une certaine lassitude qui apparait dans la dernière partie du film, ainsi qu'une surenchère dans les scènes d'action.

Néanmoins le film reste dans le même esprit que le premier avec ce mélange de comique du ridicule et d'action violente (un peu trop à mon goût pour le coup).

Ajoutons à cela des références geeks, la séquence Mean Girls (la chambre de la blonde, copie de celle de Rachel McAdams dans Lolita malgré moi) qui varie du bon au moins bon (la fameuse scène évoqué plus haut), un Jim Carrey étonnement "sobre" et surtout une Chloé Moretz de plus en plus bluffante (et jolie) pour son âge (y a plus d'jeunesse :roll: ) et l'on a quand même une suite très correcte selon moi.

Quoiqu'il en soit, j'ai du mal à comprendre que l'on puisse beaucoup aimer le premier et détester le second.. Je mets cela sur le compte d'une trop grande attente et le fait de s'attendre au pire m'a sans doute aidé à prendre du plaisir au final.

Edit : Ou alors j'étais parfaitement in the mood pour ce genre de film.. c'est vrai qu'en y repensant, certains gags sont niais (le couple de super héros, certaines scènes de hit girl au collège, etc).

Les affameurs (1952)


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J'avais déjà vu ce film au moins une ou deux fois mais jamais comme cette fois-ci. Est-ce le fait de l'avoir vu en projection grand écran? Ou bien ne l'avais-je vu jusqu'à présent que d'un oeil distrait ? Est-ce une certaine maturité westernophile .. Un peu des trois sans doute. Cette fois-ci, Les affameurs s'est enfin révélé à moi comme un très grand film, plein de rage et d'amour. Jimmy Stewart y est prodigieux, l'incarnation totale du cow-boy.. A le voir ici, on se dit qu'il s'agit peut-être du plus grand acteur américain de tous les temps, tout simplement

Where were you when the lights went out (1968)



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Que faisiez-vous quand les lumières se sont éteintes? en français, Doris Day a écrit à propos de ce film : "This alleged 'comedy' was the worst film I ever made".

Le scénario de ce film est effectivement tiré par les cheveux et mélange divers sources d'inspirations à commencer par la comédie de boulevard française Monsieur Masure de Claude Magnier, qui fut jouée par en autres Guy Tréjean, Jean Poiret et Michel Serrault, Bernard Menez, André Dussolier, fit les beaux jours d'Au théatre ce soir et fut également adaptée en film en 1960.
A noter que Claude Magnier est surtout connu pour être l'auteur de la fameuse pièce Oscar qui fut elle aussi adaptée avec peu de succès (euphémisme) par les américains, bien plus tard sous le titre de L'embrouille est dans le sac (de John Landis, avec Sylvester Stallone et Ornella Muti).
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A cette base française, on ajouta un contexte historique américain en s'inspirant du grand blackout de 1965, événement durant lequel 30 millions d'américains de la côte Est furent plongés dans le noir, sans électricité durant 13 heures. A partir de cet événement, les scénaristes ont brodé une histoire improbable mêlant comédie maritale façon 50's et intrigue sur un pseudo cambriolage improbable (pour imiter La Panthère rose, succès de 1963 ?).

Le casting est assez bon pourtant, avec "Big Moustache" Terry Thomas en second rôle mal et sous-employé, et un assez bon Robert Morse (tout droit sorti du succès de How to Succeed in Business Without Really Trying et de Petit guide pour un mari volage). Je ne sais pas si cet acteur parle à quelqu'un, mais si vous êtes fan de Mad Men, vous serez assez étonnés..

Bref le réalisateur n'a pas beaucoup d'imagination alors qu'il a pourtant un bon casting.

A 44 ans, Doris Day fait là son avant-dernier film (principalement pour rembourser ses dettes personnelles, apparemment) alors que la bombe The graduate a déjà explosée, donnant un sacré coup de vieux aux comédies "à la Doris Day". L'actrice est ici un peu sous employée dans ce rôle d'actrice de Broadway en prise avec de soudaines difficultés conjugales.
Elle doit se contenter de jouer les vierges effarouchées suite à un quiproquo improbable. Vierge, je ne crois pas si bien dire puisque son personnage doit jouer un show intitulé "The Constant Virgin".. et que la scène finale en rajoute une couche à ce sujet. Private joke pour célébrer la fin du Code Hays ? ou plus surement un clin d’œil à l'image public de l'actrice..

En tous cas, il semble acquis comme fait historique qu'il y eu un pic de naissances 9 mois après ce vrai blackout..
Bref une comédie qui a un peu 10 ans de retard en cette année 1968 mais qui se regarde néanmoins sans déplaisir car le métrage est assez court et qu'on nous épargne des intrigues secondaires qui parfois servent à faire durer le film quand le scénario est trop léger. Un fan pur et dur de Doris Day y trouvera donc son compte (Doris en colère comme on l'aime), pour les autres c'est bien moins sûr..

Et pourtant Doris Day en a encore sous capot si j'ose dire et garde une sacrée belle ligne.

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dimanche 8 septembre 2013

Move Over, Darling "Pousse-toi, chérie" (1963)



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Une femme rentre chez elle après avoir été déclarée disparue depuis 5 ans. Son mari s'est remarié le jour même. Elle s'approche de ses enfants au bord de la piscine mais ceux-ci bien sûr ne la reconnaissent pas...
ça vous dit quelque-chose (non, pas La cuisine au beurre) ?
Je n'avais rien lu sur le film jusqu'à ce que je découvre la scène de la piscine. Là j'ai eu un flash. :shock: Les admirateurs de Marilyn comme moi, verront ce que je veux dire.
Something's Got to Give fut abandonné puis repris et confié à un tout nouveau casting beaucoup moins prestigieux.
Ainsi lors des premières scènes de Doris Day dans Move over Darling, on ne peut s'empêcher de penser à Marilyn et cela trouble beaucoup, Doris Day apparaissant comme une remplaçante.
Mais plus le film avance plus l'énergie et le charme de Doris Day emporte le morceau et on en vient à se demander comment Marilyn Monroe aurait bien pu jouer ces scènes tant elles semblent faites pour Doris Day! De fait, on se dit que le film n'aurait pas pu être tel-quel avec Marilyn. Quel homme aurait pu la repousser pour une autre plus d'une minute ? .. ce rôle en tous cas aurait été aux antipodes de tout ce que Marilyn avait fait jusque là. Un vrai ratage ou une nouvelle carrière.

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Pour en avoir le coeur net, je viens de regarder dans la foulée Something's Got to Give, enfin ce qui existe. Même histoire mais interprêtation radicalement differente, tant de Marilyn que de Dino, donnant au film un côté beaucoup plus glamour que screwball.

Le plus flagrant est la scène de l'infirmière suédoise ! Visiblement Doris et Marilyn n'ont pas la même vision de la suédoise. Celle de Doris étant vraisemblablement bien plus proche de la réalité, accent à l'appui, alors que Marilyn interprète la suédoise fantasmée sortie directement d'une pub Dunlopilo :roll: (ou d'une imitation de Greta Garbo, au choix).


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On peut donc dire que Something's Got to Give et Move over Darling sont deux films différents, au regard de leurs interprètes. George Cukor, avant de virer Marilyn, trouvait d'ailleurs que le film déviait trop du film original (Mon épouse favorite). Et il avait surement raison sur ce point. En ce sens Move over Darling est sans doute beaucoup plus proche de My favorite wife que ne l'aurait été Something's Got to Give.. avec Marilyn, tout prenant un sens different :oops:

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Move over Darling est donc un film très agréable en dépit d'un casting revu à la baisse (seule rescapée, Thelma Ritter). James Garner est loin d'avoir le charme de Dean Martin mais néanmoins il se débrouille assez bien et évite d'en faire trop. En revanche le rôle de la nouvelle épouse est très faiblard. Il fallait bien Cyd Charisse, magnifique, face à Marilyn. Mais là en face de Doris, l'actrice ne tient pas la comparaison.

Move over Darling est au final une bonne comédie "conjugale" qui semble avoir été écrite pour Doris!

samedi 7 septembre 2013

Caprice (1967)


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Visionné aujourd'hui. Doris Day dans l'un de ses derniers films (1967) et pourtant je l'ai trouvé au sommet de sa forme et de ses talents comiques et de la parodie.
Lorsque j'ai lancé le film, j'ai cru un moment m'être trompé avec un vieux James Bond avec Roger Moore.
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Il s'agit là en effet d'une comédie d'aventure sur fond de d'espionnage industriel. Peu de romance ici. Le film peut ressembler également dans l'esprit à certains De Broca ou à La panthère rose.
Le scenario ne vole pas très haut mais Doris Day arrive pourtant à y être très drôle. Richard Harris et Ray Walston (connu pour ses films de Billy Wilder The apartment et Embrasse-moi, idiot notamment) complètent le casting. On sent également l'influence des 60's tant dans la mode que dans l'ambiance et la musique. L'intrigue finit par lasser un peu et le film comblera à mon avis uniquement les fans de Doris Day encore une fois au top et très piquante. Physiquement, la quarantaine lui va définitivement très bien avec sa nouvelle coupe très 60's.


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jeudi 5 septembre 2013

Young Man with a Horn "La femme aux chimères" (1950)


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Kirk Douglas est vraiment épatant dans ce rôle de trompettiste (inspiré par Bix Beiderbecke). Doris Day bien que peu présente y est lumineuse, autant que Lauren Bacall y est sombre et vénéneuse. 


Certes, le film est ce qu'on appellerai aujourd'hui un biopic sans surprise, mais le film est très plaisant et la musique fantastique pour tout amateur de jazz. Décidément ce coffret métal Doris Day réussit un quasi sans faute avec des films très variés et une Doris Day formidable quelque-soit à plusieurs époques de sa carrière.
En bref, un excellent!

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mercredi 4 septembre 2013

With Six You Get Eggrol "Il y a un homme dans le lit de maman" (1968)

Comédie familiale comme Hollywood en concocte régulièrement, avec péripéties et enfants bruyants, ce film à petit budget est le dernier film de Doris Day. En dépit du manque d'épaisseur du scénario, Doris Day trouve le moyen de jouer ses scènes avec une grande sensibilité (les scènes avec sa belle-fille) ou espièglerie (comme à son habitude) comme s'il s'agissait d'un film majeur.

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Et mine de de rien, ce film de 1968 évoque déjà, outre les hippies (Jamie Farr et William Christopher de M.A.S.H), la question des familles recomposées (comme "Yours, Mine and Ours" avec Henry Fonda la même année). Il est néanmoins étrange de constater, sorte de censure ou non, que dans ces deux films les protagonistes sont veufs et veuves plutôt que divorcés.

Le film n'en évoque pas moins cette question 30 ou 40 ans avant les films récents sur le même sujet (Yours, Mine and Ours encore dans une version 2005 avec Dennis Quaid).
A voir Doris Day aussi juste dans ce petit film, on se demande bien pourquoi ce fut son dernier film (ce petit film se hissa quand même au 15ème rang du Box office de 1968). En banqueroute personnelle à cause de son défunt mari, elle préféra (?) revenir à la télévision avec le Doris Day show.

mardi 3 septembre 2013

Tea for Two (1950)



Réalisé par David Butler en 1950, il s'agit d'une adaptation très libre de l'opérette / comédie musicale "No, no, Nanette" ainsi qu'une sorte de remake de "42nd Street" (film que je possède mais qui ne m'a pas laissé un grand souvenir, autre que celui de découvrir les débuts de Ginger Ringers ainsi que les chorégraphies de Busby Berkeley).

Le film bénéficie d'un beau Technicolor mais bon, c'est très daté et le personnage de Doris Day est franchement naïf.
Personnellement je connaissais la chanson titre .. grâce à Louis de funes et Bourvil, avant de l'écouter version Doris Day. Mais je n'avais jamais entendu parlé de "No, no, Nanette".
A part le jeu absurde du ni oui oui qui réussit parfois à faire sourire, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce film. Ah si : la démonstration que Doris Day était également bonne danseuse et aurait très bien pu jouer dans un film de Fred Astaire. Mais Rita, Ginger et Leslie sont passés avant..

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dimanche 1 septembre 2013

That Touch of Mink "Un soupçon de vison" (1962)



Pas déplaisant du tout, en grande partie grâce à un Cary Grant plein de charme (et beaucoup moins agité que dans ses comédies d'avant guerre). Il faut néanmoins faire abstraction d'un scénario totalement tellement désuet au point qu'il en devient drôle tellement il est incongru aujourd'hui. L'histoire de cette comédie est un peu ce qu'aurait été le scenario de Pretty woman s'il était passé entre les mains des ligues de vertu et du code Hays. Pillow Talk, tourné 3 ans auparavant, semble (un peu) plus osé et transgressif vis à vis du sexe. Doris Day assure mais n'est pas au meilleur de sa forme dans son rôle habituel de célibataire de 40 ans.
Néanmoins on passe un bon moment. Sans plus.