vendredi 22 avril 2016

La Vie très privée de Monsieur Sim (2015, de Michel Leclerc)

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La Vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc

François Sim, homme solitaire et quinquagénaire divorcé, a pratiquement tout raté dans sa vie : son mariage, sa carrière et à se faire aimer de sa fille. Lors d'un voyage en avion pour aller voir son père, il est ennuyeux à mourir. Ses vacances avec son père se révèlent catastrophiques. A l'aéroport, il rencontre Poppy qui enregistre des bruits d'avion. Des sons qui serviront d'alibi aux hommes mariés volages. François tombe sous le charme de la jeune fille qui ne tarde pas à l'inviter à dîner. Sur place, François rencontre l'oncle de Poppy qui lui raconte l'histoire étrange d'un navigateur anglais qui leurre tout le monde...

Voici peut-être bien la comédie la plus morose de l'année mettant en scène Jean-Pierre Bacri homme dépressif de cinquante ans, fraichement divorcé mais surtout un homme terriblement seul. 
Le film commence d'ailleurs exactement comme Blue Jasmine de Woody Allen : Bacri est dans l'avion et raconte sa vie à son voisin qui n'en a cure. En fait durant tout le film Bacri racontera sa vie à tout ce qui bouge et même à ce qui ne bouge pas, comme son GPS par exemple. 
Jean-Pierre Bacri a été nommé aux Césars pour ce rôle et pourtant c'est loin d'être évident et d'autres auraient bien davantage mérité cette nomination (Benjamin Lavernhe, Olivier Gourmet). Le film n'est pas si long mais il parait parfois très long et morne. Quelques éclaircies viennent pourtant sauver le film de l'ennui : Vimala Pons (pour changer dans un rôle léger et quelque-peu farfelu), Mathieu Amalric (savoureuse scène dans laquelle il prend la defense de Bacri devant un golden boy arrogant mais inculte) et surtout Valeria Golino, incarnant un ancien amour d'adolescence dans la plus belle séquence du film ("quand ça veut pas, ça veut pas") malheureusement sous-exploitée.
Trois courtes séquences qui viennent sauver le film de l'ennui donc (le pire étant la disgression sans intérêt sur le navigateur des années 1960). C'est un peu comme si Michel Leclerc avait fait Le nom des gens en ne gardant que les séquences tristes avec Gamblin et en soustrayant toute la folie jubilatoire autour du personnage de Sarah Forestier qui donnait au film un équilibre parfait.. Est-ce du à l'absence de sa co-scénariste Baya Kasmi parti faire son propre film (Je suis à vous tout de suite ) ?

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