samedi 2 juillet 2016

The Tip-Off (1931, avec Ginger Rogers)

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The Tip-Off (1931)

Voici une charmante petite comédie criminelle RKO Pictures que ce Tip-off dirigé par Albert S. Rogell (The black cat). Ginger Rogers (Baby Face, la fiancée d'un truand) y tient l'un de ses premiers rôles mais c'est déjà (probablement pour la première fois dans un rôle substantielle) la Ginger que l'on connait, au caractère bien trempé, gentille (parfois), sexy aussi (le premier plan sur elle est un travelling vertical remontant le long de ses jambes alors qu'elle est en sous-vêtements, oui c'est un Pre-Code et pourtant plus tard on découvrira à la faveur d'un réveil que les hommes ont dormi dans le même lit et les femmes entre elles), mais qu'il ne faut pas emmerder. Son jeu et ses attitudes sont déjà là, seule sa voix m'a semblé bien plus aiguë que dans ses films ultérieurs.

Mais ce sont les deux stars masculines qui apparaissent au-dessus du titre: Eddie Quillan et Robert Armstrong. Eddie Quillan m'a fait l'effet d'un Mickey Rooney avant l'heure, avec un petit quelque-chose de Danny Kaye.
La fragile Joan Peers est le second atout charme du film, une actrice qui étrangement ne fit pas carrière au-delà de 1931. Elle est pourtant très juste, faisant oublier Ginger dans la seconde partie du film.

Eddie Quillan est un réparateur radio qui se retrouve à la faveur d'une réparation par hasard dans la chambre de la petite amie (Ginger Rogers) d'un caïd (Robert Armstrong), boxeur et un peu gangster sur les bords.
Évitant de peu la catastrophe en se cachant sous le lit de la demoiselle, puis cherchant à fuir celle-ci pour ne pas avoir d'ennuis, il tombe amoureux de la fiancée d'un second gangster, rival du premier. Par son astuce, il devient finalement ami avec le premier qui l'aidera par la suite à extirper la fiancée (Joan Peers) in extremis d'un mauvais mariage..

Eddie Quillan eut une belle et longue carrière surtout en tant que second rôle au cinéma puis en guest star à la télévision.




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Roadies (2016, série TV de Cameron Crowe)

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Roadies (2016, série TV de Cameron Crowe)

C'est parti pour la série de Cameron Crowe, narrant la vie des roadies qui permettent aux groupes (de rock en l’occurrence, forcement) de jouer chaque soir sur scène. C'est la vie du groupe derrière le groupe.
Doté d'un casting solide avec Luke Wilson (frère de) et Carla Gugino et surtout la piquante Imogen Poots (qu'on a beaucoup apprécié dans le dernier film de Bogdanovich), le pilote s'avère pourtant peu accrocheur et laborieux, faute de véritable intrigue, jusqu'à son dernier quart d'heure.
Après Nashville et Vinyl (qui n'ira pas au-delà de la saison 1 d'ailleurs), c'est donc une nouvelle série sur le monde de la musique, contemporaine cette fois (pour ne pas faire trop redite avec Almost Famous ? on y retrouve néanmoins une partie de l'univers - le backstage, les hotels, le bus - et beaucoup de références commune, de Lynyrd Skynyrd à Bob Dylan, et quelques clins d’œil).
Le duo Carla Gugino/Luke Wilson est pourtant prometteur pour sa rivalité professionnelle et la tension sexuelle sous-jacente (leur duo rappelant en cela quelque-peu le couple mythique d'Abyss Ed Harris · Mary Elizabeth Mastrantonio, passif et divorce en moins).

Et puis arrive le dernier quart d'heure durant lequel on retrouve enfin le Cameron Crowe inspiré qu'on connait et son amour pour les personnages en rupture et l'euphorie procuré par la pop culture. Tout vient du personnage de Nathalie (Jacqueline Byers), groupie nympho-maniaque qui met un peu de feu dans cet épisode qui ronronnait jusque là. Les dernières minutes s'avèrent typiquement "Cameronienes" et les cinéphiles apprécieront le petit montage final d'anthologie qui personnellement m'a fichu un sacré frisson.

Sacré Cameron! Même au bord du ratage, il arrive toujours in extremis à sortir un coup magique de sa manche.

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