mardi 6 décembre 2016

In a Valley of Violence (2016)



In a Valley of Violence (2016)


Voici peut-être venu une nouvelle ère du western. Ça pourrait s'appeler le western post-Tarantino, faisant la synthèse du western classique, du cool référencé et d'une mise en scène audacieuse.
On trouve tout cela dès le superbe générique d'introduction, très graphique, rythmé par une excellente B.O. façon western spaghetti et Morricone. Il y a aussi cette violence distillée avec un ton décalé, à la manière des meilleurs Tarantino ou de Sam Raimi (The quick and the dead).

Lorsque Paul (Ethan Hawks) prend le risque de venir avec sa chienne Abbie s'approvisionner dans la ville fantôme de Danton sous la coupe du marshall John Travolta et de son fils fauteur de trouble Gilly, on sait que ça va mal tourner.. Et pourtant rien ne se passera tout à fait comme prévu à l'heure de la vengeance.

Cela faisait longtemps qu'un western ne m'avait pas autant surpris dans son traitement. Il y a même des choses que je n'avais encore jamais vu dans le genre. A commencer par le personnage joué par Ethan Hawk qui derrière son physique fragile apparait comme un vrai dur sans pitié pouvant rivaliser avec le Eastwood d'Impitoyable. C'est vraiment la très bonne nouvelle de l'année que cette nouvelle incursion de l'acteur dans le western, lui qui était la seule réussite de l'insupportable 7 mercenaires 2016. On pourrait même s'avancer et dire qu'il y a un peu de James Stewart dans cet Ethan là. Sa confrontation avec John Travolta (un peu Vincent Vega vieillissant, mais pas mal du tout, s'étant fait un look et un accent de l'ouest pour l'occasion) ne se passera pas non plus comme on pouvait l'attendre. Au casting féminin, Karen Gillan et Taissa Farmiga dont la jeunesse brouille également les cartes. Ah, j'oubliais, le chien est excellent aussi!

Si la photographie est plutôt quelconque, la mise en scène elle est constamment inventive et surprenante, distillant ainsi une tension permanente jusqu'au bout.

Bref, je recommande chaudement.
Le western est bel et bien de retour !

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